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Fille de la Fantaisie
1 juillet 2011

Chapitre 9 : Le village originel

Auteur: Mimiko

Série: Tout et n’importe quoi.

Genre: Des sorcières, des vampires… Mwahaha ça se transforme en film d’horreur XD

Couple: … Qui sais ?

Disclaimer: Tous les personnages cité appartiennent aux G.girls ou s’appartienne eux même, faut voir.

Disclaimer 2 : Duo, Heero et Wufei sont à Sunrise ; Ellone, Raine et Laguna sont à Squaresoft ; Seishiro, Sakura, Spinel Sun et Keroberos sont à CLAMP.

 


 

La chouette fendit l’air et atterrit en catastrophe par terre.

Isaka gémit et courra la récupérer. Elle remit Aile d’Acier sur ses pattes et le flatta pour le réconforter, après quoi elle la laissa se pendre à son bras sous le regard jaloux de Flambe et récupéra le morceau de papier attaché à sa patte.

-Un message de Gabin ! Annonça-t-elle en rentrant dans le petit campement où se tenaient Duo et Mimiko installés près du feu.

Asuka dormait dans la tente que se partageait les filles et Heero était parti chasser.

Isaka s’assit sur une pierre et déroula le message pour le parcourir :

-De bonnes nouvelles ! L’autre équipe va bien ! Ils se trouvent sur l’Endroit, dans le pays de Delph et se dirigent vers le pays d’Aura où ils pensent que la sorcière se trouve. Ah ! Ils ont perdu sa trace dans l’océan…

-Umiko va bien ? S’inquiéta Mimiko en frottant ses petites mains glacées.

-Rien d’écrit de précis à ce sujet, alors je pense qu’elle va. C’est une grande fille, je suis sure qu’elle s’en sort bien !

Mimiko leva les yeux au ciel et apercevant Heero qui atterrissait à son tour (beaucoup plus gracieusement que la chouette), elle se leva pour se coller à lui. Depuis qu’ils étaient ici, la brune se comportait comme un poussin avec sa mère : elle le suivait partout, elle observait tout ce qu’il faisait et ne le perdait jamais de vue. Il avait fallu qu’Heero émette une objection à ce qu’elle l’accompagne chasser, au nom de sa sécurité, et que Duo lui fasse les gros yeux quand elle avait essayé de dormir avec lui.

Cela ne semblait cependant pas déranger le cyborg.

Ce dernier replia ses gigantesques ailes dans son dos et vint poser les volatiles qu’il avait tué au coin du feu.

-Gabin a noté votre numéro, désormais il nous contactera par vous, lui déclara Isaka.

Il hocha la tête :

-Bien compris.

Et s’installa en veille, par la force des habitudes, dans un coin du campement, debout, immobile, comme s’il n’était qu’une partie du décor.

Mimiko poussa un petit soupir désespéré et se plaça derrière lui pour le pousser vers le centre et l’obliger à s’asseoir. Ce dernier se laissait faire, grandement gêné.

-Qu’est-ce que je t’ai déjà dit ?!? Tu n’es pas un lampadaire ! Tu n’es pas non plus un arbre !

-Désolé… Marmonna-t-il.

Duo étouffa un rire mauvais derrière une toux :

-Ton logiciel d’apprentissage est défaillant ?

Mimiko le foudroya du regard.

-Non, mon logi…

-Ne lui réponds pas, ça n’en vaut pas la peine ! S’exclama la petite brune.

Elle s’installa à côté du cyborg qui ne savait pas quoi faire de lui et qui baissa les yeux sur ses pieds.

-Donc si j’ai bien compris, quand Asuka sera réveillé, il faudra nous rendre sur l’Endroit, fit Mimiko en changeant de sujet. Comment allons-nous nous y prendre ?

-Bonne question… Cela va nous prendre du temps pour quitter cette montagne… Répondit Isaka.

Duo était pensif alors qu’il remuait le feu avec une branche.

-Qu’est-ce que tu en pense Heero ?

Ce dernier s’anima, comptant d’avoir une tâche.

-Rejoindre le pays d’Aura depuis notre emplacement ? Il faudra quitter la montagne, se rendre jusqu’à Balamb-city pour prendre le train et nous rendre à Alexandrie pour prendre un vaisseau…

-Humhum, Alexandrie c’est pas une bonne idée, répliqua Mimiko.

-T’as totalement raison, on a aucune chance de se pointer là-bas et de ne pas être repéré par les cyborgs royaux, et ça, même le tas de boulons ne peut le nier.

Nouveau regard meurtrier de la part de Mimiko pour Duo.

-C’est juste, c’est impossible. Il y a un problème avec ça ?

-Le premier problème, c’est que tu ne devrais pas le laisser t’appeler comme ça ! Maugréa Mimiko.

-Mais…

-Laisse tomber Mi, les cyborgs sont conçu de sorte à ce qu’ils ne provoquent pas de conflit personnels. Tu peux les insulter tant que tu veux, ils ne bifferont pas.

-Sottises, s’il le veut il le peut !

-Bien sur que non, tout son caractère est déterminé par des fichiers et des données ! Tu perds ton temps, il n’est pas humain et il ne le sera jamais !

-Je suis sure du contraire !!!

Isaka se tourna vers Heero avec un sourire d’excuse pour lui expliquer le deuxième problème :

-Si on se rend à Alexandrie, il y a de fortes probabilités pour que le grand chef empêche Asuka et Mimiko d’aller à la poursuite de la sorcière. On a eu l’autorisation d’aller te chercher uniquement pour que Mimiko récupère son vrai corps et tous ses pouvoirs.     

-Je vois, répondit Heero en se retournant vers les deux « enfants » qui continuaient à se disputer.

Ils en étaient presque venus aux mains et se battaient en secouant leurs mains devant eux comme des pattes en crachant comme des chats sauvages. Heero ne savait quoi en penser.

-L’autre moyen c’est de prendre un bateau à Parm mais ça rallonge considérablement le voyage…

-Arrêtez de vous prendre la tête, déclara Duo en cessant de se batailler (se prenant par la même occasion un coup de patte bien placé de Mimiko), je vais demander à Tifa de venir nous chercher !

-Tifa ? C’est qui ? Demanda Mimiko.

-Un membre de ma guilde, c’est elle qui a notre vaisseau pour l’instant ! Trowa me l’avait confié à l’origine alors je pense que je peux lui demander de jouer le taxi jusqu’à un coin où on pourra descendre… Ce qu’il faut savoir cependant c’est qu’on est un peu une bande de hors la loi en Envers comme en Endroit et qu’il y a un taaaas de lieux où n’a pas le droit d’atterrir ou même de survoler au risque de se faire attaquer.

-D’après ce que je me souviens, s’amusa Isaka, c’est surtout toi qui es hors la loi au Pays d’Aura !

-Oui bon ça va…

-Pourquoi cela ? S’interrogea la petite brune.

Duo alla se rasseoir d’un air abattu.

-Parce que je suis un invoqueur déserteur… Et ça rime en plus…     

Dans son coin, Heero se permit pour la première fois de donner un avis personnel car il claqua la langue d’un air désapprobateur. Duo lui jeta un regard noir.

Mimiko à présent tout sourire demanda alors ce que ça signifiait.

-Tous les invoqueurs doivent prêter serment et servir dans l’armée de leur pays de naissance, expliqua le natté avec lassitude. C’est pareil à l’Envers. Aux yeux des dirigeants nous ne sommes que des soldats pouvant faire appel à une bébête protectrice qui peut se battre contre d’autres bébêtes protectrices ! J’étais contre ça alors je me suis barré !

-C’est pour ça que je n’ai jamais rencontré d’autres invoqueurs que toi ou ceux présent à Alexandrie ? Parce qu’ils sont tous à la guerre ?

-Ou en faction dans un château ou dans des lieux importants, moui.

-Quelle drôle de conception de notre classe…    

Duo eut un petit sourire.

-Je me suis mis à penser différemment après avoir rencontré Asuka. Comme toi elle pensait que les invoqueurs avaient un autre rôle. Et le fait que toutes les deux vous entendiez vos chimères et la Leaf… Ca c’est du jamais vu ou entendu…

-Hum… Oui la Leaf… Murmura Mimiko, songeuse.

***

Aussi incongru soit le fait de trouver au milieu de nulle part, plus précisément au milieu d’une lande enneigée, un bâtiment de la forme d’une grosse tente portant l’indication de Comptoir, il était aux yeux de ceux qui le trouvaient comme un oasis en plein milieu du désert.

Encore plus lorsqu’on était trois filles frigorifiée et un cyborg portant un mourant.

L’atmosphère chaude et réconfortante à l’intérieur leur fit le plus grand bien.

L’accueil était constitué d’une salle de forme ronde avec un comptoir où se trouvaient une jeune femme et un homme plus âgé. Il y avait le long des murs des étalages de denrées divers utiles à une expédition et une borne d’accès au BBS, ainsi que, à côté, pour la plus grande joie de Spinel Sun : une prise.

Arisa se dirigea vers l’homme et lui demanda s’ils leurs restaient des traineaux à louer, Umiko brancha Spinel Sun et Kitsune fit le tour des articles à acheter.

Cette dernière aurait bien profité de l’escale pour dormir dans un lit, mais l’état de Wufei était trop préoccupant pour perdre une nuit de route. 

Le propriétaire du comptoir mis aussitôt deux traineaux à leur disposition contre plusieurs doublons et y attela à chacun cinq loups.

Quand Arisa avait parlé de traineaux à loups, Umiko avait pensé qu’il s’agissait d’une métaphore un peu comme avec les licornes, mais c’était effectivement des animaux qui ressemblait à des loups, quoiqu’à la forme du corps très différente avec des épaules larges et musculeuse et un thorax fin, mais ils avaient encore leurs dents pointus et leurs griffes.

On attacha fermement Wufei sur l’un d’eux et les sacs de l’autre. Il restait donc sur le traineau une place sur le chargement et la place de conducteur.

Arisa et Kitsune montèrent sur celui de Wufei, Spinel Sun et Umiko sur l’autre. C’est avec angoisse et un peu de lassitude que Arisa fit claquer son fouet, réveillant les loups, qui, conformément à leur dressage, partir les uns après les autres.

-Tu es sur de savoir conduire ce truc, s’inquiéta Kitsune en s’agrippant aux rebords du traineau.

-Eh bien… la Arisa d’ici en a déjà fait alors… Ça devrait aller !

-Génial… Rassurant…

La rousse, tout en serrant les dents, jeta un petit coup d’œil au visage livide et crispé de Wufei et poussa un soupir.

Dans quoi s’était t’elle entrainée ?

Malgré ses inquiétudes, les traineaux filaient sur la neige avec facilité et elle se détendit, prête à endurer plusieurs jours de traversé.    

***

Naru sortit de la boutique d’armement et pris la route de terre pour se rendre dans le centre de New Parm.

C’était une ville côtière de taille moyenne très animée qui avait basé sa réputation sur ses épices. La jeune fille pouvait constater les différences qu’il existait entre une ville comme celle-ci et celles qu’elle avait traversé en Envers. Le métal était pour ainsi dire quasiment absent des constructions, tout était fait en terre, en brique ou en pierre. Pas de ciments ou de routes goudronnées, pas de véhicules à moteur, uniquement des chariots trainés par de grosses autruches jaunes, ou de grandes tortues bruyantes.

La végétation était présente à chaque coin de rue et les gens se promenaient sans se presser, vivant à un rythme calme et paisible, loin du stress continuel qu’elle avait sentie à Alexandrie.

En fait, elle se sentait plutôt bien ici.

Elle était habillée d’un haut qui formait une bande au niveau de sa poitrine et qui possédait de larges manches qui lui tombaient sur les bras, cachant la plupart des bandages qu’il lui restait. En bas elle portait une jupe courte, fendue sur les côtés et retenue par une bande de tissue, agrémentée de bas et de chaussures basse.

Si au début elle avait un peu grimacé, maintenant elle comprenait que le climat justifiait le port de vêtements légers.

Arrivant devant le café spectacle, elle stoppa et s’immobilisa devant la façade, les mains derrière le dos, pensive.

Profitant du vent tiède qu’elle respira, elle songea qu’elle ne s’était jamais sentie aussi bien depuis qu’elle était arrivée dans ce monde… Malgré le fait qu’elle n’avait pas encore repris contact avec ses amies, malgré sa mémoire en friche.

C’était peut-être de n’avoir plus la responsabilité des autres et au contraire de se mettre sous l’aile de quelqu’un.

Ce quelqu’un n’étant autre qu’un grand alchimiste aux magnifiques yeux vert.

Elle entra dans le bâtiment, jetant à peine un coup d’œil à l’orchestre et aux jeunes filles qui dansaient sur scène, repérant ce dernier sur une table de bois ronde.

-Voilà, j’ai récupéré tout ce que tu avais demandé, déclara t’elle en posant un gros sac devant lui.

-Merci de t’en être occupé, fit-il en regardant à l’intérieur. Pour ma part j’ai trouvé ce que je cherchais.

-Ah oui ?

-Un chasseur de monstre m’a assuré que beaucoup d’entre eux s’étaient regroupés sur les rives du Selenos. Exactement dans la direction que je pensais…

Naru hocha la tête : Trowa disait qu’il savait où la personne qui l’avait kidnappé se rendait et bien qu’elle se posait des questions à ce sujet, elle était toute disposé à le croire.

Même si elle aurait aimé qu’il lui explique.

Pourquoi savait-il ? Pourquoi son regard devenait si sombre lorsqu’il en parlait ? Pourquoi des monstres se réunissaient t’ils ?

-Qu’est-ce que le Selenos ? Demanda-t-elle à la place.

-C’est vrai que tu ne viens pas d’ici… Le Sélénos est un grand lac à l’est d’ici. Comme il est alimenté par les montagnes des dragons et qu’il se jette dans la Mer Rouge, coupant ainsi ce bras de côte du reste du Pays, nous serons obligé de le traverser.

-C’est difficile ?

-Non, il n’y a rien de plus simple. Tu comprendras quand nous y serons.

-Alors nous partons demain…

-Oui.

Naru baissa la tête et agrippa ses bras, sentant comme brusquement un courant d’air froid.

-Tu as peur ? Ne t’en fait pas, il ne va rien t’arriver, je serais là pour te protéger, affirma Trowa en posant une main sur son avant-bras.

-Non… J’ai juste eu un mauvais pressentiment… Murmura-t-elle.

***

Duo était en train de nettoyer la faux qu’il utilisait sous sa forme de voleur quand il aperçut que Mimiko s’avançait dans sa direction d’un pas décidé. Toujours immobilisé par le sommeil d’Asuka, ils s’occupaient tous comme ils le pouvaient.

Isaka pas très loin d’eux brossait son Akuma et donnait à manger à Aile d’Acier.

Mimiko s’assit à côté de lui sur le tronc et arrangea les plis de sa petite robe nerveusement comme pour reprendre contenance.

-Tu veux quelque chose ? Demanda t’il à tout hasard.

-Eh bien… A propos de ce que tu disais hier sur le fait que tu es invoqueur… Les invoqueurs ne font-ils que se battre ? Ils n’ont pas d’autres rôles ?

- Non, nous sommes vraiment des petits soldats… Mais des soldats haut placés, nous sommes peu nombreux tu sais. Pourquoi tu veux savoir ça ?

-… Quand je rentrerais à Alexandrie, je devrais me mettre sous les ordres du Colonel Leonheart… Soupira Mimiko. Enfin, s’il veut encore un enfant pour gardien du portail…

-Je vois… Pourquoi ne resterais tu pas à l’Endroit en ce cas ?

-C’est impossible…

-Pourquoi ?

-Parce que j’ai promis, continua la petite fille en jetant un rapide coup d’œil à Heero en stand-by qui n’échappa pas à Duo.

-Il faut être stupide pour ça… Répliqua Duo avec un reniflement dédaigneux avant de lâcher sa faux et de prendre l’enfant entre quatre yeux.

Heero fronça les sourcils et se tendit comme un félin prêt à bondir mais Duo n’y fit pas attention.

-Mimiko, tu es une fille gentille, apparemment assez sensible et intelligente, pourquoi irais tu t’obliger à participer à une guerre qui ne te concerne même pas, ou même mettre en risque ton monde à toi pour un cyborg ? Tu n’es pas n’importe qui : Tu es la Clef du Monde des Dragons, l’une des huit étoiles tombées du Ciel, Une des filles de l’Autre Monde dont la venue annoncera un changement pour notre monde ! Un cyborg, c’est quoi à côté de tout ça ? Si tu en veux un, on peut toujours t’en acheter un autre !

-J’ai l’air d’une fillette, mais c’est justement que ça : EN AVOIR L’AIR.  Je ne suis pas une enfant, et tu devrais comprendre par toi-même que Heero n’est pas pour moi une poupée qu’on remplace, fit Mimiko en retenant sa colère parce qu’elle voyait que ça ne venait pas de mauvaises intentions et que Duo semblait vraiment soucieux de son sort.

- Pourquoi détestes-tu les cyborgs à ce point ? Continua-t-elle.

-Donne-moi une seule raison de les aimer ?

Mimiko fronça les sourcils, réfléchissant.

-Ils sont.. Purs.

-Purs ?!? Eux ?

-Bein oui, ils font ce que leur maitre leur dit de faire sans jamais dévier, ils ne font jamais rien d’eux même… Ils sont comme des pages vierges, sans opinion préconçue, sans jugement…

-Et c’est bien ça que je déteste le plus chez eux ! Ils n’ont aucun libre arbitre, aucune connaissance du bien et du mal ! On ne peut pas leur faire confiance ! Ils ont peut-être une apparence humaine mais ce ne sont que des tas de métaux ambulant ! D’ailleurs je ne comprends pas pourquoi ils leur ont donné forme humaine, ils auraient très bien pût se contenter d’en faire des machines comme les autres.

Très nerveux à présent, il marchait de long en large devant Mimiko tout le long de sa diatribe.

-Qu’est ce qui les a poussé à donner forme humaine à une clef ? Demanda celle-ci d’un murmure, faisant aussi stopper Duo.

-Ce n’est pas pareil, toi tu es, Asuka es…

-Nous aussi, comme les cyborgs, nous avons été fabriqués. Nous ne sommes probablement pas totalement différent… Pourquoi ?

En fermant les yeux, elle revoyait ses souvenirs remontant à l’époque du laboratoire, et la jeune femme aux cheveux bruns.

-J’imagine que Chitose Hibiya aurait pût nous le dire…   

-Chitose Hibiya ?

-C’était une scientifique du projet, d’après Seishiro sama, c’était aussi une conceptrice de cyborg.

-Jamais entendu parler.

-Elle est morte en me mettant dans cet espèce de cocon où j’étais là… Endormie… Enfin, c’est bizarre… C’est comme si j’avais été à deux endroits à la fois… Quoiqu’il en soit, elle semblait vouloir me protéger de l’empire de l’Envers… Heero, appela t’elle en se retournant, ce nom ne te dis rien ?

Le cyborg s’approcha et ferma les yeux un instant avant de les rouvrir.

-Ce nom ne figure nulle part dans ma base de donnée, annonça t’il d’un ton un peu moins impersonnel que d’habitude, elle lisait en lui quelques traces d’étonnement et de déconcertation.

-Ca c’est bizarre, marmonna ironiquement Duo en ramassant sa faux et en allant voir Asuka.

-Je n’aurais pas dû lui parler… Marmonna Mimiko, j’ai l’impression de lui avoir ramené en tête des mauvais souvenirs…

-Mimiko ?

-Oui Heero ?

-Quand tu m’as demandé si j’avais quelque chose au sujet de Chitose Hibiya, je n’ai rien trouvé, mais je me suis senti un peu… comment dire… Pensif sur le passé…

-Mélancolique ?

-Oui… Surement… A l’écoute de ce nom.

Mimiko lui adressa un petit sourire.

Derrière eux, Isaka s’était figée, le regard sombre et regardait les flammes crépiter devant elle.

-Il est encore trop tôt…  

***

La nuit chaude était tombée sur New Parm, pourtant il y avait une jeune femme sur le haut d’un toit. On ne pouvait pas la voir clairement car elle apparaissait telle une ombre… Une ombre aux yeux rouges étincelants. 

Elle brandissait au-dessus d’elle un sceptre qui luisait d’une lumière verte et tout autour du bâtiment, les plantes se recroquevillaient sur elles même et se desséchaient.

Elle eut un petit rire en regardant l’auberge en contrebas.

-Bien… Tout se déroule comme prévu… Viens à moi… Viens à moi… Il m’en faut plus… Plus… Mon beau chevalier… Hahaha…

***

Kitsune se réveilla en sursaut, le front couvert de sueur et haletante. Grimaçant, elle sortit un bras du duvet où elle était pelotonnée pour le passer sur son front et fixa le ciel gris qui passait devant ses yeux. Elle avait l’impression de ne pas avoir beaucoup dormi.

Elle se mit en position assise avec beaucoup de précaution pour ne pas déséquilibrer l’attelage de loups et se tourna vers Arisa qui avait les yeux fixé sur l’horizon, la mine fermée. 

-Je suis réveillée Risa, annonça-t-elle. Si tu veux prendre ma place…

La blonde baissa le visage vers elle, on voyait qu’elle était lasse, mais Kitsune sut ce qu’elle allait lui répondre.

-Non, c’est bon, je peux encore tenir…

Kitsune haussa les épaules et se rencogna contre le fond du traineau, observant les alentours qui semblaient toujours être le même. De la neige, quelques bancs de sapins et rien d’autre devant eux que du blanc. Comment Arisa arrivait-elle à s’y retrouver ?

-Arisa, tu es sure de suivre la bonne route ? Demanda Kitsune.

La blonde ne répondit pas tout de suite et les traineaux continuèrent de grimper la dune, une fois en haut, Arisa donna l’ordre aux loups de s’arrêter. Ses amies arrivèrent à leur tour et firent de même. Leur souffle d’étonnement fit naitre des nuages devant leur bouche.

Devant eux des cranes de loups étaient montés sur des piquets et de gigantesques arches semblant faite de défense de mammouth formaient un couloir dans l’immensité blanche.

-Ouah… C’est impressionnant… Laissa échapper Umiko.

-Nous devons suivre cette route et nous arriverons, expliqua Arisa d’un air un peu absent.

Elle fouetta à nouveau les loups et les deux traineaux dévalèrent la pente se dirigeant vers l’entrée du passage.

De près, les arches en défenses étaient encore plus impressionnantes, l’animal à qui elles appartenaient devait être réellement gigantesque. Umiko et Kitsune se tordait le coup à les observer, tranchant le ciel gris le leurs pointes.

Le corridor continuait sur plusieurs mètres, puis, derrière une colline glacée apparut soudain une étendue d’habitation clôturée derrière de gigantesques palissades de pieux. Deux tours de gardes en bois se tenaient de chaque côté des entrées principales et des troupeaux de grandes chèvres ornée d’une unique corne sur le front en forme de faucille gambadaient dans la neige, surveillées par des enfants.

Ces derniers les montrèrent du doigt, un peu inquiet, puis les plus grands ayant reconnus qui se trouvait sur le traineau, ils coururent en poussant des cris à l’intérieur du village.

-Laine… Murmura Arisa en arrêtant les loups un instant.

Elle jeta un regard sur Wufei qui continuait de dormir en transpirant et en gémissant de douleur.

-Courage, on est revenu…

C’était exactement comme dans ses souvenirs, rien n’avait changé. Elle s’attendait même à voir sortir du village un petit Wufei furieux qu’elle ne l’ait pas attendu et lui enfilant une couche de fourrure en plus.

Secouant la tête, elle relança les bêtes et glissa jusqu’à l’entrée du village. Les gardes sur les tours la regardèrent comme s’ils voyaient un fantôme et la laissèrent passer avec ses amies.

Kitsune et Umiko observaient les lieux avec étonnements : les maisons semblaient construites avec des os immenses et de la pierre, certaines arboraient au-dessus de leur porte des cranes de toutes sortes. Elles étaient aussi toutes construites sur pilotis et accessible par des escaliers de pierres à moitié enfoncé dans la neige. Les habitants, eux, étaient tout à fait comme l’idée qu’elles s’en faisaient : blanc de peau, ornés de tatouages rouges pour les adultes, portant des vêtements de cuir et de fourrure qui ne couvraient pas grand choses et l’air sauvages et intrépides.

En tout cas en ce moment, ils fixaient tous Arisa en parlant d’elle autour d’eux, ça ne faisait aucun doute.

Ils arrivèrent finalement au centre du village. Elles se doutèrent que ça l’était grâce au gigantesque poteau planté en plein milieu de la place, portant sur son faîte, un gros crane de carnivore doté de trois lobes et décorés de plumes colorées et de pierres précieuses.

*Un loup trilobé* Compris Kitsune.

De plus c’était aussi là que se trouvait la plus impressionnante maison, décorée de deux défenses très longues, repliée en spirale. C’est devant celle-ci que se tenait un homme immense avec la stature et la musculature d’un ours. Son torse, découvert, laissait apparaitre un nombre important de tatouage, dont un ovale vide sur les pectoraux et trois formes pleines sur les abdominaux dont deux qui ressemblait à des griffes pointée vers l’intérieur. Ses cheveux, blonds platine, étaient mi longs, détachés, à part deux mèches de chaque côté du visage retenus par deux tissus enroulés. Ses petits yeux étaient d’un bleu ciel et des anneaux dorés brillaient à ses oreilles.

Lorsqu’Arisa mit pied à terre, il se précipita sur elle et la souleva de terre comme si elle ne pesait pas plus qu’une plume et l’écrasa contre lui :

-Mais si c’est pas ma petite musaraigne adorée ! DANS MES BRAS MA FILLE !!!

-‘Pa ! PAPA TU M’ETOUFFE !!! Gémit celle-ci.

-Oh, pardon…

Il la reposa par terre.

Et alors une femme longiligne qui se tenait jusqu’ici derrière lui le dépassa et vint coller une baffe magistrale à Arisa.

-Hé ?! Firent Kitsune et Umiko, abasourdie.

-Ils ont l’amour vache ici, marmonna Spinel Sun, pas vraiment intéressé.

- 5 ANS ! CA FAIT 5 ANS ! Hurla la femme.

-Mais enfin mamour… Tenta l’homme.

-5 ANS QUE TU AS DISPARU ! ET TU TE POINTE COMME UNE FLEUR ICI !

-Maman…

*MAMAN !!!* S’étonnèrent à nouveau ses deux amies.

Quoiqu’à bien regarder, il y avait effectivement des airs de famille.

La femme avait l’air farouche, des yeux verts acérés, un menton volontaire, des cheveux blonds rassemblé en dizaine de petites tresses en couette sur le haut de sa tête. Elle portait en tout et pour tout, une espèce de brassière noire bordée de fourrures, une culotte en cuir et de très hautes bottes de la même matière. Sur son ventre se tenait un tatouage qui évoquait un peu un œil placé en position verticale et des marques de griffes sur ses hanches.  

-J’ESPERE QUE TU AS UNE BONNE RAISON OU…

-Si je suis revenue, c’est à cause de Wufei ! La coupa Arisa en désignant le chargement de son traineau.

-Qu’est ce qui s’est passé ? Demanda son père en se penchant sur le malade.

-Il a bu mon sang et ça la mit dans cet état…

-Ce n’est pas normal.

-C’est pour ça que je suis venue. Je pensais que Quatre aurait peut-être une explication…

- Amenons-le à ton frère, fit la femme.

Le groupe se dirigea alors en périphérie du village, près d’un ensemble de tentes aux couleurs chamarrées. De celui-ci sortit un jeune homme aux courts cheveux blonds et aux grands yeux lagunes. Il portait des vêtements de cuir brun sous un grand manteau de fourrure blanche dont la capuche était une tête de renard.

Celui-ci alla de suite à l’essentiel en apercevant Wufei. Il le fit porter dans sa tente et ne laissa rentrer avec lui que sa sœur. Le pan de peau se referma sur eux et Umiko et Kitsune ne surent quoi faire, un peu gênées.

Les « parents » d’Arisa se tournèrent vers elles. La femme prit la parole :

-Désolé de ne pas nous être présentés plus tôt. Je suis Xyadya et voici mon mari : Wolfs. Nous sommes les parents d’Arisa et de Wufei. Bienvenue au village de Laine.

-Merci, répondit Kitsune. Nous sommes des amies d’Arisa, je suis Kitsune et voici Umiko, ainsi que Spinel Sun.

-Un mage blanc, un ninja du village caché d’Utai… Un cyborg… Vous êtes une étrange communauté… Marmonna Wolfs. Ça me rappelle les histoires de l’ancien temps.

-Arisa risque d’être longue, continua Xyadya. Que diriez-vous de vous reposer chez nous en attendant ?  

-Ce serait avec plaisir ! Répondit immédiatement Umiko, vous avez un sèche-cheveux ?

**

-Que s’est-il précisément passé ? Demanda Quatre en passant les mains au-dessus du corps de Wufei.

Ils avaient allongés ce dernier sur des couvertures près du feu et se tenait chacun d’un côté de lui. Arisa assise en tailleur se tordait les mains, depuis le fameux jour elle se sentait mal à l’aise en présence de son frère et dans ce lieu.

-Il a bu mon sang, si j’avais su que ça le mettrait dans cet état, je ne l’aurais jamais fait…

Quatre releva son regard sur sa petite sœur. Il avait l’air grave.

-Wufei ne peut boire que ton sang, c’est impossible qu’il le rejette.

-Peut-être qu’il a changé…

-Impossible…

-Il existe d’autres sorts que ceux que tu connais, peut être que quelqu’un a contré celui de L’Appel du Sang.

-Wufei a passé ces cinq dernières années à te chercher Arisa, il cherchait ton odeur, l’odeur de ton sang. Et de toute évidence il a fini par retrouver ta trace…

-Mais alors…

-Ton sang a gardé la même odeur, mais ce n’est plus le même.

Arisa fronça les sourcils, elle ne voyait pas où il voulait en venir. Ce dernier ferma alors les yeux et passa ses mains près d’elle.

-Je vois ma petite sœur, je la sens, je l’entends, elle a nos souvenirs communs… Mais ce n’est pas elle.

Il rouvrit les yeux et planta son regard grave dans le sien.

-Tu n’es pas Arisa. Tu es quelqu’un d’autre.

-Qu’est-ce que tu racontes Quatre… ? Je suis Arisa. Et tu es mon grand frère… Et Wufei…

-Interroge au plus profond de toi, as-tu l’impression d’être celle que tu crois ? Wufei en est la preuve incontestable, il a rejeté ton sang car ce n’était pas celui avec lequel il avait été lié.

Arisa baissa la tête sur ses genoux, ses poings crispés.

Elle ne comprenait plus rien. Alors qu’elle avait fini par croire qu’elle était CETTE Arisa, celle de ce monde, il fallait qu’elle se résolût à ce que ce soit faux et que sa vrai vie soit celle qu’elle menait sur Terre ?

Pourtant tous ces souvenirs au fond d’elle… Elle pouvait sentir les sentiments profonds et déchirants qu’ils lui évoquaient. Ils lui appartenaient, quoiqu’en disait Quatre.

-Qu’est-ce que tu peux faire pour Wufei ?

-Malheureusement, rien. Seul le sang qui l’a fait vivre peut le guérir. Mais je vais essayer de calmer ses souffrances.

Sur les couvertures, le visage du vampire n’exprimait que douleur. Elle ne savait pas s’il avait entendu ce qu’ils venaient de dire mais il fit un effort pour lever le bras et refermer la main sur l’une de celle d’Arisa.

Celle-ci s’en empara et la serra.

-Courage Wufei… Je suis tellement désolée…

Il fallait qu’elle trouve un moyen de le sauver. Il le fallait !

-Quatre… A ton avis, qu’est ce qui s’est produit il y a cinq ans ? Demanda-t-elle avec la voix cassée par l’émotion.

Son frère évita son regard :

-Ca… Je ne sais pas… Toi seule peut le dire Arisa… Tu es la seule qui détienne la vérité à ce sujet. Toi seule sais ce qui est vraiment arrivé à ma sœur…

-Je ne m’en souviens pas…

-Alors il va falloir te forcer à te souvenir. Wufei n’en a plus pour très longtemps.

**

Kitsune, Spinel Sun et Umiko furent conduit dans une place du village, surélevée et faite en pierre, où brulait un grand feu. On les invita à s’asseoir autour sur des fourrures tandis qu’on leur versait une soupe chaude dans des bols.

Wolfs et Xyadya s’assirent à côté d’elles et la femme fut la première à reprendre la parole quand les filles eurent avalé une première gorgée de soupe revigorante.

-Pardonnez-moi de vous demander cela immédiatement, mais nous voudrions savoir ce qui est arrivé à notre fille ?

Kitsune et Umiko se consultèrent du regard :

-Nous ne savons pas ce qui est arrivé à VOTRE fille mais nous savons ce qui est arrivé à Arisa car ça c’est passé pareil pour nous… Commença Kitsune, puis faisant fi du froncement de sourcil de sa vis-à-vis, elle continua : nous ne savons pas très bien ce qu’est la vérité, mais nous avons l’intention de repartir d’où nous venons…

-Qu’est ce qui se passe exactement entre Arisa et son frère ? La coupa Umiko qui n’était pas particulièrement en accord avec les propos de la rousse.  

-Wufei n’est que son frère adoptif en fait, expliqua Wolfs avant d’ajouter d’un air piteux : je pensais les unir afin qu’ils prennent la tête de ce village mais cette idée a causé toute cette catastrophe… Un guerrier de Delph devrait vraiment s’abstenir d’avoir des idées…

-Ce n’est pas de ta faute Wolvy ! S’indigna Xyadya. C’est Arisa qui a fui ses responsabilités et…

La femme ne continua pas car elle tomba face à face avec les yeux verts et froids de sa fille.

Effectivement, le visage fermé, elle se tenait devant eux, le temps semblant s’être arrêté. Avec une petite crispation de la bouche, elle tourna les talons, faisant voler sa queue de cheval et se mit à courir vers la sortie du village.

Wolfs se leva brusquement pour partir à sa poursuite. Xyadya le retint un instant par la ceinture du pantalon.

-Ça ne sert à rien, c’est une tête brulée !

-C’est aussi ma petite fille ! Je ne veux pas la perdre à nouveau !

Il la fit lâcher et partit à son tour comme un taureau lancé au galop.

 

Plusieurs mètres devant lui, la jeune fille retenait ses larmes sans beaucoup de succès. Tout était de sa faute ! Elle le savait ! Et Wufei allait mourir si elle ne se souvenait pas !

Serrant les dents, levant la tête et ses yeux embués de larmes, tout en continuant à courir, elle sentit son cœur crier.

WUFEI !!!

 

A suivre…   

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Commentaires
S
Je valide aussi!!XD
A
... les guerriers de Delph devraient s'abstenir d'avoir des idées... XD
Fille de la Fantaisie
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