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Fille de la Fantaisie
26 juin 2007

Chapitre 10 : Deep Jungle

Auteur: La Mimiko est le plus souvent nocturne pour le grand damne de ses voisins

Série: Lara Croft ?

Genre: Inclassable.

Couple: Euh… Allez on va être trés optimiste et dire qu’il y a un début de Duo+Asuka.

Disclaimer: Tout les personnages cité appartiennent aux G.girls ou s’appartienne eux même, faut voir.

Disclaimer2: Duo est à Sunrise et Flambe est bien justement à Asuka (lol). Bon et je compte plus les petites références…

Quelque part dans une jungle de l’Endroit…

-Y’EN A MARRE !

Une nuée de perroquets s’envolèrent dans le ciel.

-Je savais que je n’étais pas née sous une bonne étoile, mais là faut le faire ! Grommela Asuka en écartant tant bien que mal les feuilles et les branches qui se tenaient sur leurs passages.

Arisa, venant derrière elle, évitait tout ce qui menaçait de lui revenir dans la figure. Si elles avaient étaient trempées après avoir descendu par miracle quatre cascades, leurs marches dans la jungle sous le soleil, les avaient vite séchées. Arisa regrettait de porter du noir et une tenue si couvrante et si peu pratique pour la randonnée.

Derrière, Kitsune était de son avis. Elle avait retiré son manteau de mage blanc, faisant attention à ne pas étouffer Aile d’acier (qui dormait toujours) et mourrait d’envie de retirer sa tunique blanche et ses bottes fourrées.

Cependant, pour rien au monde les jeunes filles ne se serait dévêtit. Des moustiques assaillaient chaque partie du corps non protégée (la pauvre Isaka marchant en battant les bras autour d’elle) et des bêtes étranges se cachaient dans les fourrées. Elles avaient ainsi vu un serpent bleu s’envoler à l’aide d’ailes grises et ce qu’Asuka avait prit pour une pomme avait ouvert deux yeux et avait bondi hors de sa main.

Elles étaient aussi obligées de se battre avec un monstre toutes les trente minutes. Le paysage se floutait et elles se retrouvaient soit devant trois serpents, soit devant deux mygales, quatre moustiques géants, ou pire, la maman mygale. Elles avaient passés du temps à la battre avec Arisa qui refusait de s’avouer vaincue. Donnant des coups d’épée comme une bourrin et Kitsune soignant à chaque tour avec un air blasé, rappelant que ses MP n’étaient pas illimités.

Arisa étaient montés de trois niveaux dans la matinée pour arriver au niveau 7. Isaka était aussi au niveau 7, Kitsune au niveau 6 et Asuka au niveau 5.

Asuka se sentait frustrée. Pour ainsi dire, en combat, elle ne servait à RIEN.

Incapable d’invoquer, juste de donner des petits coups de bâton par ci par là en admirant Arisa détruire d’un coup un moustique ou une araignée.

Ce qui expliquait sa mauvaise humeur.

-Shinobu aurait détesté cette endroit, remarqua Kitsune alors qu’elles passaient sous une branche contenant six mygales endormies.

-Pas besoin d’araignées pour le détester, grommela Asuka.

Elle écarta une branche et se trouva dans un lieu dénué de végétation pour son plus grand bonheur.

Elles se trouvaient au bord d’une falaise. En contrebas coulait un torrent dans une gorge et le seul moyen de traverser était un pont de corde comme on ne les voit que dans les films d’aventure.

Sa bonne humeur retomba immédiatement.

-On se croirait dans Indiana Jones ! Remarqua joyeusement Isaka.

-Justement… Ce genre de pont… Ca finit pas par toujours… Commença Kitsune un peu moins emballée.

-…Céder, oui, termina Arisa à sa place.

Elle s’approcha jusqu’au pilier qui tenait les cordes, regardant comment elles étaient accrochées :

-Elles ont l’air usées en plus.

-Et si on cherchait un autre moyen de passer ? Proposa Kitsune.

-Ah NON ! PAS QUESTION ! S’exclama Asuka en se plantant devant le pont, poings sur les hanches.

Elle tenait le moyen de reprendre un peu de valeur en dévoilant un peu de sa réserve de courage. Elle ne s’avouerait pas vaincue, pensa t’elle en soufflant et en s’avançant à grand pas jusqu’au bord.

C’est vrai que les planches avaient l’air pourri…

Elle posa un pied sur la première, s’agrippant fermement aux cordes. Ferma les yeux en serrant les dents, et comme son pied ne passait pas au travers, elle soupira de soulagement. Après tout, après tout ce temps à dormir sans rien manger, elle ne devait pas être trop lourde.

Elle se retourna vers ses amies et sourit pour les mettre en confiance :

-Allez ! N’ayez pas peur !

- Non merci ! Déclara Kitsune avec un ton ironique.

-Soyez pas peureuse !

Arisa et Isaka se regardèrent pendant un instant et se mirent à pousser Kitsune jusqu’au pont suspendu. Son visage devin livide et elle s’agrippa de toutes ses forces aux cordes.

Elles traversèrent avec précaution le pont jusqu’à son milieu où un bruit de claquement se fit entendre. Les adolescentes tournèrent toutes la tête vers là où elles venaient pour voir que les cordes étaient en train de s’effiler.

Elles eurent un instant de flottements avant de se mettre à courir vers l’autre côté sans plus faire attention. Un bruit sec de fouet de fit entendre et les cordes se brisèrent toutes en même temps, lâchant la partie du pont qu’elles tenaient. Les jeunes filles s’accrochèrent aux cordages quand le pont se colla contre la falaise.

Elles étaient prés du but mais maintenant, elles ne pouvaient compter que sur la force de leurs bras. Asuka qui n’en était pas dépourvu, arriva à se hisser jusqu’en haut sans trop de problème, son cœur battant la chamade.

Arisa la rejoignit une minute plus tard, sa force le lui permettant sans problème. Hélas ce n’était pas le cas pour Kitsune et Isaka.

- Aide-moi Asuka ! Demanda-t-elle en s’emparant de la corde de droite pour les remonter.

Asuka hocha la tête et attrapa la corde de gauche. Ensemble, elles se mirent à tirer. Arisa s’adaptant au rythme d’Asuka pour ne pas risquer de casser cette partie là du pont.

Isaka et Kitsune atterrirent au sol, saine et sauve.

-J’ai presque eut la peur de ma vie… Gémit Kitsune.

-Prie pour que ce soit la dernière alors… Ajouta Isaka en se retournant sur le dos, le souffle haletant.

Elles se reposèrent un moment puis repartirent explorer cette nouvelle zone. Curieusement, il y avait comme un chemin de tracé avec un dallage de pierre. Le long de celui-ci on pouvait voir des statues étranges et inquiétantes. Leurs grands yeux les regardaient d’un air menaçant.

Isaka se précipita soudainement en avant et attrapa Arisa et Asuka par le col pour les pousser en arrière.

Celles-ci virent des fléchettes frôler de peu leurs nez. Jetée depuis la bouche d’une des statues.

-Un piège, expliqua Isaka en leur montrant la dalle qu’elles avaient enfoncée en marchant. Il faut s’attendre à en voir d’autre. Je connais une chorégraphie qui permet de passer à coup sur !

-Hein ? Fit Asuka.

-J’ai vu ça dans un film ! Trois pas sur le côté, on saute ! Trois pas en avant ! Deux pas de chats ! Allez faites comme moi !

-Hors de question ! Intervint Arisa en arrachant une branche d’un arbre. On va plutôt faire comme dans les films à moi !  

A partir de ce moment, elles avancèrent avec un bâton devant elles pour voir quelles dalles activaient des pièges.

Elles évitèrent ainsi des lames d’acier, des dalles qui s’écroulaient pour précipiter les aventuriers sur des pics acérés, d’autres fléchettes et des murs qui se refermaient sur leurs victimes.

Hélas, ça ne leur permit pas d’échapper à l’immense boule de pierre qui dévala le chemin derrière elles.

Elles coururent droit devant, tellement vite que les autres pièges n’avaient pas le temps de les atteindre. Elles sautèrent par-dessus les lames et les trous jusqu’à ce que la boule se retrouve coincée dans l’un d’entre eux.

-Plus jamais je n’entrerais dans une forêt, se promit Arisa alors qu’elles se reposaient dans une clairière, écroulées par terre.

Asuka alla s’accouder à un grand rocher, l’air hébété par la fatigue. C’est alors qu’un souffle d’air chaud jaillit sous son bras.

Il est bizarre ce rocher, pensa t’elle en le tapotant. Il est couvert d’écailles…

Ses amies devant elle, se figèrent soudainement et arrêtèrent de se plaindre, la bouche ouverte de stupéfaction et de frayeur.

-Asu su su kakaka… Ya desdes ye..yeux brillants derrières toi !!! Réussi à dire Isaka en se retournant déjà pour décamper. 

La jeune fille aux cheveux châtains se retourna doucement pour voir une immense gueule s’ouvrir, montrant des gros acérés et une langue de serpent :

-GROOARRRRR !!!!

Les jeunes filles repartirent au grand galop, faisant tout le chemin inverse avec un dragon sans ailes courant derrière elles. Elles évitèrent à nouveau les trous, les piques, les murs qui bougent et la grosse boule en pierre.

Asuka se dit soudain avec horreur, pendant sa course, qu’il n’y avait plus de pont pour traverser les gorges.

C’est alors que le dragon la rattrapait qu’elle se sentit attrapée par la taille et soulevée de terre. Le dragon referma sa gueule dans le vide tandis qu’elle s’élevait sur une machine volante. Elle s’aperçut que ses amies avaient été pareillement secourues, montée sur un socle rond de un mètre de large, une balustrade en croissant entourant le devant de l’appareil pour que le pilote s’y tienne et un semblant de moteur sous l’engin. Après cette observation, elle tourna la tête pour regarder son sauveur.

Il la regardait avec un sourire moqueur, ses grands yeux bleus, presque violet, pétillaient. Il était brun avec des cheveux très longs qu’il avait tressés. Des mèches lui tombaient devant le regard et il portait une paire de lunettes de pilote sur le front. A son oreille gauche pendait une croix en or, seul bijoux présent sur sa personne. Il était habillé simplement d’un T-shirt noir prés du corps, de gants bruns et d’un pantalon noir en cuir. Une ceinture en argent brillait sur sa taille, gardant un long révolver et un fin bâton d’acier.

-Accroche-toi ! Lui dit-il en la poussant derrière lui pour ne pas qu’elle le gêne et en faisant un piquet vers le haut.

Asuka n’eut pas d’autres choix que de s’agripper de toutes ses forces à la balustrade, serrant les dents quand l’appareil tourna brusquement et qu’ils se retrouvèrent contre le vent.

Le dragon leva son cou, apparaissant au dessus de la verdure. Il cracha un long jet de flamme que le pilote évita sans problème en faisant un looping.

Il semblait s’amuser, pensa Asuka en se disant qu’elle allait probablement vomir s’il continuait à faire le grand huit.

Mais au lieu de s’enfuir, il fonça sur l’animal, lâchant d’une main les commandes, il s’empara du bâton en acier, et appuyant sur un bouton, celui-ci se déplia pour obtenir une taille de deux mètres. Une lames aiguisée et courbe apparut à son extrémité.

-Désolé pour vous, mais c’est nous qui allons gagner ! Déclara-t-il à la jeune fille avant de sauter de l’appareil pour se précipiter sur le dragon, faux tendu devant lui.

Asuka ne l’admira pas longtemps car elle se retrouva aux commandes de la machine volante :

-Haaaa ! Je sais pas comment ça marche ce truc !

Il y avait deux pédales sous ses pieds, malheureusement la première fut celle de l’accélérateur. Elle hurla en fonçant droit devant elle, se penchant sur le côté, elle réussit à faire virer de droite l’appareil. Elle appuya sur la deuxième pédale qui freina sa route.

-Alors c’est comme a que ça marche ? Songea-t-elle avec curiosité.

L’engin se dirigeait selon le mouvement de corps du pilote. L’appareil était très léger, donc facile à manœuvrer. Elle se dirigea vers là où elle avait laissée son pilote et l’aperçut en train de mettre fin à la vie du dragon. Il était couvert de sang et triomphant il brandit quelque chose dans sa main. C’était un immense rubis.

Il siffla sa machine volante, qui indépendamment aux ordres d’Asuka, alla gentiment se garer devant lui.

Il grimpa à côté d’elle et fit un signe à ses compagnons avant de reprendre les commandes de l’appareil. Ils s’envolèrent de nouveau et montèrent au dessus de la cime des arbres.

-C’est dommage pour vous, vous étiez presque arrivé au but, discuta t’il. Mais c’est nous qui avons l’œil du dragon !

- Cette pierre précieuse ? Mais on n’était pas là pour ça !

-Ah bon ? S’étonna-t-il.

-Oui, notre aéronef a crashé dans le coin et on s’est retrouvé dans cette jungle !

-C’est impossible, répliqua t’il.

-Ah oui ? Et je suis quoi moi ? La vierge Marie réincarnée ? Bien sur que c’est possible !

-Ce que je voulais dire, c’est qu’on survole un itinéraire interdit aux aéronefs à cause de la grande fréquence des monstres. Surtout pendant les jeux !

-Les jeux ?

-Bein oui ? Tu viens d’où ? Ici c’est Deep Jungle, le plus grand terrain de jeux du Monde des Dragons ! Seuls les guerriers expérimentés osent s’y aventurer !

-Tu veux dire que les pièges et tout ça, c’est fait exprès ? S’exclama Asuka.

-Oui, c’est pour protéger les trésors qui y regorgent comme l’œil du dragon !

Asuka soupira en pensant que tout ce qu’elle avait vécu d’éprouvant dans la journée était dû à un jeu.

***

Grésillement.

Une jeune femme aux cheveux noirs avec de petites lunettes et une blouse blanche.

Elle lui souriait.

Grésillement.

« Attends… Bientôt tout sera fini ! »

Noir.

Une petite fille aux cheveux noirs dans une grande salle blanche.

« Je crois qu’on a un problème de connexion ! »

« Il faudra lui sceller la mémoire pour que personne n’y ait accès ! »

Grésillement.

***

Shinobu cligna faiblement des yeux. Le soleil l’aveugla un moment mais tout devint clair quelques minutes après. Seule sa vision de cyborg lui permettait ça, elle en conclut donc qu’elle était revenue dans le monde bizarre.

Elle se leva sur son séant, se sentant étrangement faible par rapport à d’habitude.

Elle était bien redevenue cyborg. Un être à moitié de chair et à moitié de fer. Dans son dos elle agita ses ailes pour les sentir et s’étira.

Elles n’étaient plus à Atlantis ni sous les eaux. Elles se trouvaient sur une plage de sable blanc, entourée de cocotier. Le ciel était totalement bleu et le soleil illuminait sereinement les lieux. Shinobu avait été la première à se réveiller, Mimiko, Umiko et Naru dormaient, confortablement installées dans le sable chaud.

La cyborg se leva complètement et s’étira. Elle vérifia que ses deux révolvers se trouvaient bien à leurs emplacements, de chaque côté de sa ceinture, puis grimpa sur une dune pour s’orienter. Étaient-elles sur l’Endroit ou sur l’Envers ?

D’après Sébastien, la seule différence entre les deux continents tenait dans l’abandon de la magie au profit des nouvelles technologies.

Sa vision se troubla brutalement et ses jambes tremblèrent. Shinobu passa la main sur ses yeux et décida de rejoindre les endormies.

Celles-ci commencèrent à bouger et Umiko émergea du sommeil. Elle se leva, l’air un peu déphasé, regardant l’océan devant elle.

-On est revenu ? Demanda-t-elle.

-Il semblerait, répondit Shinobu en s’avançant vers elle.

Umiko eut une moue ravie à cette nouvelle et courut réveiller sa grande sœur à force de petits coups de pied :

-Allez ! on se réveille ! On a plein de choses à découvrir aujourd’hui ! Tonna la jeune fille.

Mimiko fronça des sourcils et gémit avant d’ouvrir les yeux. Naru fit de même, réveillé par les cris hystériques de la ninja.

Contrairement à cette dernière, Naru ne montra pas autant de satisfaction à être revenue et se cacha le visage dans ses bras :

-Mais pourquoi moi ?! Gémit-elle.

Mimiko la regarda profondément avant de se lever.

- Où sommes-nous ?

-Aucune idée, répondit Shinobu. Je ne peux même pas dire sur quel continent nous sommes.

Sa vue se troubla à nouveau et ses jambes lâchèrent sans la prévenir.

-Shinobu ?! Que se passe-t-il ?! Demanda Mimiko en s’agenouillant prés d’elle.

Umiko arrêta de courir dans tous les sens et Naru releva la tête.

-Je ne sais pas… Je me sens tout simplement… Anormalement faible… Murmura la blonde.

L’invoqueur remarqua alors que l’espèce de bijou rond que Shinobu avait sur son costume, habituellement bleu, était devenue rouge et clignotait.

-Qu’est ce que ça signifie ?

-Je suis… A court de batterie… Déclara Shinobu en cherchant comment elle pouvait bien savoir ça.

-A court de batterie ? Répéta Mimiko. Comme un téléphone portable ?

-Oui… Je vais bientôt me mettre en veille si on ne me trouve pas une prise…

La mage noir se leva soudainement et attrapa Shinobu par une épaule :

-Alors ne restons pas plantée là et trouvons une habitation !

Mimiko s’empara de l’autre épaule et Umiko déclara qu’elle partait en éclaireuse.

-Soit prudente ! Lui lança Mimiko, peu ravie de cette idée.

Sa sœur fit un geste de la main et couru droit devant elle. Mimiko et Naru suivirent sa direction en trainant Shinobu derrière elles.

Le sable fit place à la terre et elles arrivèrent devant une route en goudron. Umiko était dessus, fière d’elle :

-De quel côté qu’on aille, cette route nous mènera sûrement à une ville !

-Tu as raison, approuva Naru, alors de quel côté on va ?

-Droite ! Dit Umiko.

-Gauche ! Déclara Mimiko.

Les deux sœurs se foudroyèrent du regard.

-Bon on va à droite car Mimiko n’a jamais eut de chance en orientation, trancha Naru.

-Maieuuuh !!! C’est même pas vrai !

-Ah oui ? Et qui nous as perdues à Erfurt en assurant qu’il fallait absolument tourner à la statue ?

-Euh… Moi ?

-Oui.

-Désolé…

Shinobu soupira et regarda son orbe clignoter de façon de moins en moins espacée. Elle pria pour que cette route mène effectivement à un endroit. Commes elles entraient dans les terres, les palmiers s’espaçaient pour laisser la place à une végétation basse et exotique. Il faisait très chaud. L’herbe ne poussait qu’à l’ombre et en petite quantité. Depuis l’océan, elles n’avaient plus vu une goutte d’eau. Des immenses falaises rousses s’élevaient à présent de chaque côté d’elles.

Naru avait perdu la notion d’heure quand à Mimiko et à Shinobu, elles avaient l’air de quelqu’un qui s’apprêtait à s’écrouler par terre d’une seconde à l’autre.

-Ce que j’ai soif… Gémit Umiko devant elle, essuyant la sueur sur son front.

Elle qui tout à l’heure sautillait comme une puce, semblait bien moins motivée. Soudain, elle s’immobilisa et pointa le doigt d’un air victorieux vers quelque chose que Naru, d’où elle était, ne voyait pas encore.

La mage noir réveilla Mimiko d’une tape sur la tête et elles grimpèrent la colline pour se mettre à la position d’Umiko.

En bas de la route, nichée dans le canyon, se trouvait une ville. Une immense tour métallique se tenait en son milieu, surmontant toutes les maisons qui ne dépassaient pas un étage.

Elles s’approchèrent jusqu’à arriver devant un panneau indiquant « West Canyon ». Naru regardant plus attentivement la ville et se dit au fond d’elle que ça ressemblait plus à un bidonville. Les maisons semblaient avoir été assemblée avec de la tôles, des plaques métalliques, du bois, des vis et de la corde. Il en ressortait tout de même une certaine harmonie et un charme très industriel. Le long des rues étaient garées des camionnettes et d’étranges engins sans roues mais des ballons comme dans un canot pneumatique. Un chien attaché à une corde aboya à leur passage, mais hormis une ombre qui passa derrière les rideaux d’une fenêtre, il n’y avait personne en vue.

Une balle de foin roula devant elles alors qu’elles s’étaient arrêtées.

-J’ai jamais vu une ville aussi morte… Déclara l’invoqueur.

-On devrait quand même y trouver une boutique ou un hôtel, intervint Naru qui avait la tête sur les épaules et l’épaule de Shinobu sur la sienne.

Si Shinobu n’avait jamais était lourde, sa partie métallique l’avait considérablement alourdie.

Elles continuèrent leur chemin dans l’allée principale. Les magasins étaient soit fermés, soit inoccupés et bien qu’elles étaient au bord du suicide, elles ne se seraient jamais abaissées à voler…

-Umiko lâche cette bouteille ! Grogna Mimiko en l’attrapant par la ceinture pur la tirer hors du magasin.

-Mais j’ai soiiiiffff !!!!

Leurs efforts et leur bonne morale furent bientôt récompensés tout au fond de la rue où se tenait vaillamment le seul bâtiment de deux étages, espèce de gros bidon renversé sur le côté qui arborait à la peinture le nom de « Motel ».

Les jeunes filles avaient trop soif, trop faim et était trop fatigué pour s’inquiéter de l’état des lieux et rentrèrent.

L’intérieur était entièrement en métal : les murs, les buffets, les tables et les chaises. Il y avait un seul groupe de personne qui se tenaient dans un coin, buvant dans des choppes en discutant. Ils se turent en voyant les jeunes filles avant de reprendre.

Umiko s’approcha du comptoir. Il n’y avait personne derrière, mais sur le meuble se trouvait un bouton avec un morceau de papier :

« Sonnez »

La jeune fille ne se fit pas prier et appuya sur le bouton.

Il y eut alors un vacarme ahurissant. Un mélange de sonnerie et de rouages mal graissé. Un siège apparut du sol, tournant sur lui-même comme s’il était accroché à un tir bouchon. Sur celui-ci se tenait un petit homme qui se mit à bailler. Le siège s’arrêta pour le mettre en face d’Umiko et il lui adressa un grand sourire :

-Bienvenue au Motel de West Canyon ! Que puis-je pour vous ?

-Un repas, m’sieur ! Répondit Umiko avant d’être poussée par Mimiko sur le côté.

-Mais avant cela, on a un problème avec Shinobu ! Elle est à court de batterie !

Le petit homme regarda derrière elle.

-Vous voulez dire ce cyborg ? Ne vous en faite pas, nous avons des prises pour cyborg dans toutes les chambres et à toutes les tables comme il se le doit!

-Des prises ? Répéta Naru, intriguée.

-Mais oui ! Répliqua le bonhomme en sautant de sa chaise et en se dirigeant derrière Shinobu pour dézipper le haut de sa combinaison sans manière.

La jeune fille glapit mais n’avait pas assez de force pour se retourner et lui coller une baffe. Elle était vraiment un aimant à pervers !

Mimiko et Naru le regardèrent faire sans bouger, déconcertée.

-Venez voir ! Leur fit-il signe.

Dans le dos de Shinobu, en plus des ailes, on pouvait voir une longue tige métallique le long de sa colonne vertébrale qui tombait sur un petit boitier juste au dessus des fesses.

-C’est l’unité centrale, leur expliqua l’homme. Elle contient la carte mémoire et la batterie, ainsi que la prise qui permet de brancher le cyborg. Seul le propriétaire peut y avoir accès avec son code génétique.

-Mon propriétaire ? Répéta Shinobu.

-Qui est la propriétaire ? Demanda l’aubergiste.

Les jeunes filles se regardèrent, puis Naru déclara :

-Shinobu est son propre propriétaire.

Après un moment de silence, le petit bonhomme se mit à rire aux éclats, persuadé qu’elle leur faisait une blague et repartit sur sa chaise tournante après avoir donné des ordres par une demi-porte qui devait mener à une cuisine.

La cyborg se laissa tomber à terre :

-Je crois que je vais bientôt me mettre en veille…

Le clignant rouge continuait à clignoter furieusement.

Mimiko se pencha sur elle pour regarder de plus prés le boitier.

-Bah si jamais on peut toujours le forcer ce foutu boitier ! Déclara Umiko avec un sourire en sortant un tournevis d’on ne savait où.

Naru en voyant cela, la prit au bras le corps pour l’empêcher de traficoter Shinobu.

-Il y a peut être un bouton, suggéra Mimiko en frôlant la surface du boitier de son doigt.

Aussitôt, celui-ci brilla, semblant scanner son doigt et le boitier s’ouvrit sans résistance.

-Bah ?!

Elle attrapa la prise mâle qu’elle voyait et en déroula le fil. Il était très long.

-Comment tu as fait ça Mimiko ?

-J’ai juste touché le boitier, mais le plus important, c’est qu’on a à présent la prise !

Elle se dirigea avec jusqu’au fond de la salle, dans le coin où il y avait les tables et la brancha à une prise qui se trouvait là.

Shinobu sursauta au contact, recevant l’électricité et sa gemme devint rouge.

-Ca va mieux, déclara t’elle avec surprise.

Rassuré par son état, elles rejoignirent Mimiko à la table où elle s’était assise. Les autres voyageurs se turent à nouveau avant de reprendre, mais l’un d’entre eux continua à regarder Naru avec insistance.

Pendant que les serveuses posaient des plats devant ses amies, Shinobu, qui n’avait pas besoin de manger, regarda les personnes qui occupaient la table voisine. Ils étaient uniquement humains et portaient des combinaisons serrées. Aucun ne semblait être un magicien ou un Invoqueur. Ils portaient tous des armes à feux ou blanches en évidence, comme s’ils les portaient plus pour qu’on voie qu’ils savaient s’en servir que pour se protéger.

A l’écart, il y avait un cyborg. Debout et silencieux, il était en train de se recharger. Ses ailes étaient plus petites que celles de Shinobu et il ne portait pas de révolver.

Shinobu s’approcha de lui, curieuse, et décida de lui adresser la parole.

-Bonjour je m’appelle Shinobu !

Pour toute réponse, le cyborg baissa la tête, cherchant à ignorer son interlocutrice.

-Tu ne sais parler ?

-Eh vous là ! S’exclama une femme qui portait un immense canon dans son dos. Elle se dirigea, bras croisé, vers la table où Naru, Mimiko et Umiko remuait d’un air dégouté la bouillie blanche qu’on leur avait servie. Gruau, qu’ils appelaient ça.

-Oui ? Fit avec politesse Naru en se tournant vers la femme.

-Qu’est ce que vous nous voulez ?! Lança-t-elle d’un ton agressif en désignant Shinobu devant le cyborg.

-Mais rien… 

-Alors pourquoi avez-vous envoyé votre cyborg pendre des informations sur le notre ?!

-On ne l’a pas envoyé ! Répliqua Naru d’un ton froid.

Un homme de la table d’à côté attrapa la jeune femme par les épaules et essaya de la tourner :

- Laisse-tomber, vaut mieux pas s’attaquer à un Mage noir et à un Invoqueur…

La jeune femme se laissa convaincre et elle alla s’asseoir la tête haute.

Shinobu revint, la tête basse et s’assit en fasse de ses amies, n’osant plus bouger.

-Je suis désolé, je ne pensais pas que…

-Tu n’as rien fait de grave, répliqua Mimiko.

-Oui c’est juste cette femme qui a un problème, approuva Umiko en se bourrant de pain.

***

Il faisait nuit sur l’Envers et Shinobu, assise et recroquevillée devant la fenêtre, se rechargeant toujours, regardait les étoiles dehors.

La chambre d’auberge était petite et on y dormait à même le sol sur des matelas qui sentait la poussière, à peine assez épais pour qu’on ne sente pas le sol métallique. Une princesse au petit pois aurait cependant passé sa nuit à hurler de douleur.

-Tu ne dors pas ? Demanda doucement Mimiko.

-Je n’ais pas besoin de dormir, répondit Shinobu, et puis, je me pose des questions.

-Des questions ?

-Oui… Avant de me réveiller sur la plage, j’ai fait un drôle de rêve. Dedans il y avait une femme en blouse blanche… Je me demandais si elle n’était pas ma propriétaire…

-Tu n’es pas capable de le savoir ?

-Non… C’est comme si une partie de mes souvenirs avaient étés cachés et que le changement de monde m’avait permis d’en revoir un bout…

-Alors ils sont toujours dans ton subconscient, répondit Mimiko avec un bâillement.

-Oui… Toujours…

Shinobu laissa son regard repartirent dans les étoiles.

Dans un coin de la pièce, il y avait une autre fille qui ne dormait pas et qui écoutait attentivement la discussion. Les yeux de Naru brillèrent d’une lumière rouge lorsque Shinobu se déplaça, cessant de cacher la lumière de la lune.

Un sourire étira ses lèvres avant que le ciel se couvre de nuages noirs.

Le mot de l’auteur :

Mimiko : Snif T_T. Enfin terminé ! Ce chapitre était lourd de descriptions… Mais en fait, il ne se passe pas grand-chose !

Arisa : C’est pas toi qui a du courir dans tous les sens !

Shinobu : Ou t’es fait partiellement déshabillé par un pervers !

Mimiko : Oui, oui, bon… En tout cas, maintenant Duo est là !

Duo : Viii ^^ On en apprendra plus sur moi dans le prochain épisode !

Naru : le titre ?

Mimiko : « Au cœur de la bataille ». Mon petit chouchou va apparaitre^_^ Hihi ! 

      

 

    

 

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