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Fille de la Fantaisie
31 août 2008

Chapitre 2 : Le bal (Partie 2)

La corolle ambre de la robe de Kitsune frôla doucement le sol alors qu’elle s’élançait pour rattraper la main de son cavalier. Pendant qu’ils dansaient, elle prenait tout le temps d’observer Wufei, mais celui-ci restait stoïque, supportant avec un petit sourire le fait d’être dévisagé.

-Alors comme ça tu es le frère d’Arisa ? Finit par demander la jeune fille, soupçonneuse.

-C’est exact, j’ai grandi avec elle au Pays de Delph.

*Alors il ne vient vraiment pas de la Terre…*

-C’est bizarre, je croyais que tout les habitants de Delph avaient la peau et les yeux clairs, continua t’elle en observant le teint foncé de son visage.

-Je suis natif de l’extrême Est du Pays d’Eyle. De Shangbi pour être plus précis, répondit-il calmement.

-Ah…

D’un œil il examina la partie de la salle où se tenait Arisa et Umiko, en pleine discussion.

-Et comment as-tu su qu’elle serait ici ?

-Grace au BBS. Je dois avouer que sans ça je serais encore à New Parm, de l’autre côté de l’Océan… Wufei se figea soudainement en voyant Arisa quitter la salle et s’inclina devant sa partenaire : Si vous me le permettez, je vais devoir mettre un terme à cet interrogatoire !

-Hein ?! Quel interrogatoire ?! S’indigna Kitsune en rosissant de honte tandis que le jeune homme partait à grands pas vers le couloir où la guerrière venait de disparaitre.

La rousse resta quelques instants immobiles à le regarder, puis, voyant qu’Umiko approchait, au bras d’un danseur, elle la happa vers elle.

-Eh ! Qu’est ce que tu fais ?! Maugréa sa cadette en faisant un signe à son cavalier de l’attendre.

-Qu’est ce que tu as pût apprendre sur ce Wufei ?

-Pas grand-chose. Et puis je croyais que maintenant vous vous en fichiez de ce genre de choses !

-C’est juste que ça à l’air de toucher Arisa…

-Mais faut la laisser tranquille, c’est une grande fille, elle peut résoudre ses problèmes toute seule !

-… Oui mais on va bientôt repartir sur Terre…

-VOUS allez repartir sur Terre, répliqua immédiatement la brune, entêtée. Ne décidez pas à la place des autres.

Kitsune resta un moment muette, surprise du discours de la jeune fille et un peu inquiète aussi. Regardant à nouveau en direction du couloir, elle réalisa qu’il était possible qu’Arisa ne veuille pas non plus repartir.

*Non, c’est impossible… Notre vrai monde c’est la Terre…*

-Bon, je peux retourner danser ? La coupa alors Umiko, montrant son impatience.

-Et Takuto alors ? Répliqua son ainée avec une moue moqueuse.

-Baaah, ce qu’il ignore ne peut pas le tuer…

-Toi vraiment…

-Mais attend, Jun est un chanteur super connu ! J’ai vraiment de la chance qu’il m’ait demandé de danser !

-Quelle excuse…  

-Eh eh ! Bon bein j’y retourne, à plus !

De l’autre côté de la salle, un autre couple aurait aimé continuer à danser « tranquillement », sans l’arrivée en grande pompe d’un autre grand frère gênant.

Squall se planta devant Duo et Asuka, considérant le couple d’un œil, à vrai dire, peu appréciateur. Il obligea Duo à lui céder la place et ce dernier repartit s’adosser à un mur de la salle en grommelant, regardant par-dessus un verre de champagne le frère et la sœur danser ensemble.

-Où as-tu rencontré cet enfant ? Demanda Squall d’un ton sombre.

-Duo Maxwell n’est plus un enfant depuis longtemps, rectifia Asuka en repensant malgré elle à la musculature de ce dernier. Et on s’est rencontré à Deep Jungle.

-Ah oui, cette espèce de jeu de l’Endroit. Je me permets de te rappeler juste comme ça, que c’est un Invoqueur de l’Endroit. Un soldat… Notre ennemi.

-Je me permets juste de te rappeler, ô cher frère que je suis moi-même une Invoqueur de l’Endroit.

-C’est une chose qui peut aisément se changer.

-Je n’en ais pas envie, répliqua froidement Asuka après qu’il l’ait fait tourner sur elle-même. Je ne suis pas sure d’approuver les pratiques de l’Envers.

-J’espère que tu changeras d’avis après avoir vu Père demain… Souhaita Squall, le regard s’adoucissant légèrement alors qu’il serrait la jeune fille d’une étreinte fraternelle. N’oublis pas que c’est dans notre marché.

-Je sais, je sais…

-Bien maintenant, déclara Squall d’une voix forte, il est l’heure du discours de la princesse !

Asuka serra les dents et avala sa salive avec un grand « gloups » tandis qu’elle se faisait pousser vers l’estrade des musiciens.    

***

Arisa marcha aussi rapidement que sa robe le lui permettait, mais hélas elle n’arriva pas au bout du couloir avant qu’une voix ne l’interpelle :

-ARISA !!!

Elle stoppa sa course à pied en abaissant les bras, résignée.

Wufei courut vers elle pour se mettre à sa hauteur.

-Tu ne m’appelle plus musaraigne ? Persiffla la jeune fille en se remettant soudainement à marcher, menant un train d’enfer au garçon.

-Tu ne crois pas que ta fugue a un peu durée… ? Tenta-t-il alors d’une voix plus douce, presque caressante.

-Oh non, elle ne fait que commencer !

-Tu sais que tu fais du mal à Père et à Mère ! Ils sont bouleversés de n’avoir plus de nouvelles de toi depuis 5 ans ! Et moi… Et moi, je t’ai cherché depuis tout ce temps ! A tu une idée comme j’étais inquiet pour toi ?!?! Craqua-t-il, son tempérament colérique revenant au grand galop.

-Je n’en ai rien à faire de toi ! Va donc prévenir nos parents que je suis en vie si c’est si important !

Wufei s’arrêta un instant et grimaça comme si on l’avait poignardé, mais sans perdre de temps, il rejoignit la jeune fille, la mine sombre.

-Combien de fois vais-je me sentir rejeté ?

- Prépare-toi à l’être encore une bonne centaine de fois ! Marmonna Arisa entre ses dents.

-Qu’est ce que tu me reproche au juste ? Vide ton sac ! Ce n’est pas que cette rivalité m’indispose, mais dans le cas présent…

-Si mes parents ne t’avaient pas adopté, dans le cas présent, je serais favorite au titre de Chef du Clan !

-Ca date de plus longtemps, pourtant je ne t’ai pas volé d’affection. Tu restes la préférée de Père comme Quatre est le préféré de Mère !

-Tu ne peux pas comprendre…

- Alors aide-moi à comprendre ! Vociféra Wufei en lui barrant soudainement le passage, lui attrapant les avant bras d’une poigne ferme.

-Lâche moi, rugit Arisa en essayant de se dégager, mais sans grande réussite.

Elle ne voulait pas être obligée de le regarder dans les yeux, pourtant, immédiatement, ses iris verts furent capturés par le rouge et tout ce qu’elle avait voulu oublier il y a 5 ans rejaillissait dans son esprit, plus vif que jamais.

-Wufei, je t’en pris… Laisse-moi partir…

-Je ne peux pas… Quoique je fasse, je suis attiré par toi. Tu le sais, c’est notre malédiction, répliqua gravement le jeune homme, quoiqu’on y fasse, je serais toujours appelé par ton sang. Parce que tu as décidé que je devais vivre.

Arisa n’avait pas besoin qu’on le lui rappelle et elle dût mettre toute sa force pour échapper à la prise du garçon… Et à son regard embrasé… Avide… Elle le bouscula brusquement de l’épaule et s’éloigna de quelques pas, le souffle court :

-Je ne peux pas… Je suis désolé !

Et avant qu’il ait put faire un geste pour la rattraper, elle s’enfuit en courant, le laissant seul au beau milieu du couloir quand le feu d’artifice final éclata dans le ciel, illuminant son visage des couleurs de l’arc en ciel.

***

Il faisait nuit noir. Cela faisait un moment que le bal s’était terminé. Dans la lumière des lampes, une ombre de jeune fille se découpa sur le mur.

-La mémoire… C’est elle la clef… Pauvres humains… C’est le moment…

L’ombre se métamorphosa petit à petit, les cheveux ondulant, poussant jusqu’à former un voile, la robe sembla se rétracter, moulant les formes féminines et une cape jaillit, descendant en ruban jusqu’à terre.

Un rire clair résonna jusqu’à l’Invoqueur en faction devant la porte du laboratoire de Seishiro Sakurazaka. Il se tourna vers l’obscurité, ne comprenant pas pourquoi les lumières s’éteignaient toutes les une après les autres. Brandissant son sceptre, il s’apprêta à lancer une invocation.

La nuit sembla s’immobiliser.

Des ténèbres jaillirent alors une flamme qui l’atteignit au visage, le faisant hurler de douleur et lâcher son bâton.

-CALCINATION !!!

La flamme tourna au violet et s’étendit sur l’homme, le réduisant en quelques minutes en un tas de poussière.

La femme passa prés de celui-ci d’un pas tranquille, le balayant de sa cape et ouvrit la porte d’un mouvement du poignet. Elle pénétra dans la pièce encombrée d’ordinateurs, d’éprouvettes et de machines, passant ses ongles longs au dessus des tables, à la recherche de ce pour quoi elle était venue.

Finalement sa paume s’immobilisa au dessus d’un tas de papier et ses yeux rouges se tournèrent vers le plan de travail, ses lèvres violettes firent la moue et son visage afficha un air boudeur. C’était un beau visage quoiqu’en ce moment hautain.

-Feu !

Les feuilles se calcinèrent sous sa main, jusqu’à laisser apparaitre une carte-puce qu’on aurait pût retirer à un ordinateur.

Ses lèvres se courbèrent d’un sourire tandis qu’elle s’emparait de l’objet.

-La voici enfin… La Mémoire… La Mémoire de Chitose Hibiya…

A suivre…

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